Une guerre pour moi...
Edité par 400 coups (les). Montréal , 2015
Amal, c'est mon frère de tous les jours. Il est né un soir de rage. Sans éclairs, Sans tonnerre, Juste son cri en mitraillette. Moi, je suis arrivé bien après. C'était normal qu'il m'apprenne la vie. Est-ce normal de naître dans la guerre ? Est-ce normal de jouer le jeu ? Est-ce un jeu ?
Avis des lecteurs
-
Jouer et mourir
Il est orphelin et vit dans les « rues d’éboulis » d’une ville africaine. Son seul repère, son pôle, son maître, son soleil, c’est Amal, son « frère de tous les jours ». D’Amal, il apprend tout, les jeux comme les armes, qu’il va falloir armer contre l’ennemi. Et puisque le narrateur est trop petit pour en supporter la taille et le poids, c’est une autre mission qui l’attend. Le champ lexical des armes et de la guerre mine le texte dur et sombre. L’enfant admire éperdument son aîné, le suit aveuglément, jusqu’à une terrible prise de conscience : et si le jeu avait changé de nature ? « Parce que, en vrai, je deviens quoi si je perds ? »
par Julie Le 31 août 2015 à 12:11